samedi 10 décembre 2011

Nationalisme, patriotisme… et germanophobie belliciste

EUROPE GUERRE DEMOCRATIE

La Construction européenne est en danger.
Quand tout allait bien, nos dirigeants vantaient le projet européen comme une formidable chance, la réunification des peuples, la fin d’une histoire guerrière et revancharde. Mais il a suffit d’un souffle pour que la construction s’ébranle sur ses bases.
Rejoint par un Super Mario italien, le couple Merkozy est tenté par les facilités que leur offrirait une Europe à 2 vitesses. Mais pour autant, l’Union serait préservée, fragilisée mais préservée. Un Etat ne peut être exclu contre son gré, et ce n’est l’intérêt d’aucun Etat de quitter l’Union.
Ne nous leurrons pas, l’Europe à 2 vitesses est en marche. La City de Londres s’opposant à la Zone euro, par exemple. Mais le danger d’un éclatement reste faible. Voir une Europe disloquée est une hypothèse hautement improbable.
A moins qu’on ravive chez les peuples des nationalismes qu’on voudrait voir définitivement enterrés. Montebourg et Le Guen seraient bien inspirés de méditer les leçons de l’Histoire…
Jaurès luttait contre la montée des nationalismes et des rivalités entre grandes puissances européennes, il militait pour la grève générale et internationaliste de la classe ouvrière contre la guerre. A sa mort, l’ensemble de la SFIO a rejoint le camp nationaliste, l’Union sacrée contre l’Allemagne. Résultat : 4 années d’une Grande et très sale guerre…
Le nationalisme n’a jamais rien apporté de positif. Il faut savoir ne pas se tromper d’ennemi !
L’électoralisme ne doit pas autoriser tous les populismes…

vendredi 2 décembre 2011

No fly zone

GUERRE DEMOCRATIE

Faut-il intervenir en Syrie ? Fallait-il intervenir en Libye ? Et en Irak ou en Afghanistan ?
Intervenir, ne nous leurrons pas sur les mots ! Une intervention militaire signifie d’aller faire la guerre…
Depuis la guerre du Vietnam jusqu’aux récentes interventions en Irak et en Afghanistan, le monde se pose la question : jusqu’où ne faut-il pas intervenir ? Toute la question est là.
Notre "philosophe gauchiste" BHL s’est transformé en un belliqueux va-t-en guerre avec la Libye. Avant lui, notre petit frère des pauvres, Kouchner, s’était fait le chantre du droit d’ingérence. Aujourd’hui, la Chine et la Russie défendent contre vents et marées la non ingérence dans les affaires d’autrui, bloquant ainsi toute décision au Conseil de sécurité.
Alors, jusqu’où ne faut-il pas intervenir ? Qu’avons-nous fait de bon en Irak et en Afghanistan ?
Notre Sarko national s’est recueilli pour nos soldats morts pour la France, en Afghanistan notamment, le 11 novembre dernier devant la tombe du soldat inconnu. Morts pour la France, vraiment ? Une intervention occidentale = occupation et diktat des valeurs occidentales. L’Occident peut-il s’ériger en Gendarme du monde ? Quelle étrange arrogance…
Alors, jusqu’où ne faut-il pas intervenir ? Ne fallait-il pas s’opposer non plus à l’Allemagne hitlérienne ?
Le droit des peuples à l’autodétermination pourrait être une notion intéressante à adosser au droit d’ingérence. Mais encore faudrait-il que les Syriens trouvent les moyens de se déterminer, comme les Libyens avant eux…
Alors, faut-il intervenir et s’ingérer en Syrie pour y porter la guerre ?