samedi 7 novembre 2009

Ich bin ein berliner

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Célèbre phrase de Kennedy, citée et re-citée en ces temps de commémoration. Puis la supplique de Reagan à Gorbatchev : "S'il vous plait Monsieur Gorbatchev, abattez ce mur". Le communisme soviétique se protégeait du capitalisme sauvage incarné par Coca cola et les Beatles.

Et LE mur est tombé, tandis qu'aujourd'hui il n'y a jamais eu autant de MURS debout. A Jérusalem, les Israéliens se protègent des hordes fanatiques de Palestiniens. Aux Etats-Unis, les Américains du nord se protègent des hordes de dangereux Hispaniques. L'Union européenne, forteresse assiégée par toute la misère du monde, fait bâtir par ses voisins du sud les murs dont elle a besoin pour se protéger.

Un milliard de migrants ! Des réfugiés politiques… mais aussi économiques et climatiques. Le monde occidental se protège des hordes barbares incarnées par l'islamisme et le terrorisme.

Les capitaux financiers s'échangent partout sur la planète, plusieurs fois par jour, à un rythme effréné. Tandis que les Hommes sont parqués derrière des murs.
La spéculation vient de nous conduire à une crise financière jamais connue depuis 80 ans. Elle a engendrée une crise de l'économie réelle -comme on dit - où seuls les Hommes trinquent, encore une fois.

Claude Levi-Strauss disait qu'il était parti étudier d'autres sociétés parce que la sienne ne l'intéressait pas. Peu avant sa mort, il disait son mépris pour la société dans laquelle il vivait malgré tout. On comprend pourquoi il nous a quitté sans regret…
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dimanche 27 septembre 2009

Stupéfiant

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Aujourd'hui, le supermarché des stupéfiants avec ses junkies et ses dealers s'étale sous nos yeux à notre porte. Les caïds des quartiers se livrent à des luttes à mort pour un bout de territoire. La prostitution, les agressions et les vols à l'arraché se multiplient pour le prix d'une dose de came. La guerre de la drogue s'étend, la petite délinquance se multiplie et les forces de police reculent.

Le narcotrafic gangrène nos cités, mais il a déjà rendu de nombreux pays à la barbarie. Des champs de pavot ou de coca à leur transformation par des mafias toutes puissantes, en passant par les gangs des filières de distribution des pays plus ou moins limitrophes des zones de consommation, le trafic impose ses règles aux Etats producteurs, transformateurs et distributeurs jusque dans nos quartiers de consommation.

La lutte contre les narcotrafiquants a échoué, comme la prohibition de l'alcool aux Etats-Unis avant elle. Son rapport qualité prix est catastrophique, son maintien aux conséquences funestes est une aberration encouragée par nos dirigeants en vue d'intérêts bien peu avouables.

Demain, sa vente libre ferait aussitôt s'effondrer son prix de marché. Les petits producteurs pourraient reprendre leurs cultures vivrières délaissées, les mafias transformatrices et les gangs des filières de distribution cesseraient immédiatement de s'intéresser à un produit qui ne rapporte plus rien, les caïds de banlieues ne recruteraient plus de dealers, ceux-ci ne feraient plus les sorties des écoles pour accroître toujours plus leur clientèle et les junkies n'auraient plus aucun mal à trouver leur came sans l'argent du vol ou de la prostitution.

Y aurait-il plus de consommateurs pour autant ? rien n'est moins sûr. La pression des dealers pour trouver de nouveaux clients aurait disparu. Et tout l'argent de la lutte contre le trafic économisé puisque inutile pourrait être redéployé pour soigner les addicts et financer des campagnes de sensibilisation et de prévention.

Non ! La véritable question n'est pas de savoir si le remède est pire que le mal, c'est de déterminer vers quels marchés tout aussi lucratifs se tourneraient les narcotrafiquants et si leurs conséquences seraient plus ou moins désastreuses pour notre société. S'agirait-il de la traite humaine, du marché du sexe ou bien d'autre chose ?
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